BASA
294 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE Duin, son parent., qui avait succédé à Arime dans la dignité archidiaconale, l'accueillit avec bonté. Secondant ses pieux désirs, il le fit agréger au corps des chanoines de la Cathédrale qui menaient encore la vie régulière. Bernard, sous l'habit religieux, s'appliqua à orner son âme des connaissances et des vertus qu'exige le sacerdoce, et s'acquitta avec zèle des fonctions de sou état. L'humilité, la dou– ceur, la charité firent ses délices. Il se livra aussi avec ferveur aux exercices de l'oraison et exerçait sur son corps de rndes macérations. Il préludait ainsi à la grande mission que Dieu lui confia d'é– lever au JYlont-Jonx et à la Colonne-Jonx deux 11ouveaux hospices, lesquels portèrent ensuite son nom, c'est-à-dire le Grand et le Petit-Saint-Bernard. Les circonstances devenaient favorables à cette œuvre. Le roi Canut d'Angleterre se montrait fati– gué des vexations de toutes sortes que ses sujets et les voyageurs des antres nations avaient à subir au Mout-Joux. Se trouvant à Rome, en 1027, an couronnement de l'empereur Conrad avec le roi Rodolphe III, il ne put s'empêcher d'exhaler ses plaintes à ce sujet. Comme Rodolphe était maître de la plupart des passages des Alpes, il lui fit, en présence du pape et de.l'empereur, de vives remon– trances sur cet état de choses. Le roi de Bourgogne, touché an .vif, promit de purger les routes des Al– pes des rançonneurs qui les encombraient (1). La promesse ne tarda pas à recevoir son exécution. Les passages des Alpes devinrent libres de toute entrave. (1) Gremaud, Documents du Valais, t. 1. p. 58.
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