BASA
- 36 - ne se le fit pas dire deux fois. Près de Bard, ayant su d'un cavalier qu'il était « halagnetum » du comte, il lui remit l'exploit de citation pour son maître. Le cavalier lut le papier et le lui restitna avec force injures. Le malheureux sergent comprit qu'il n'avait rien à faire qn'à repartir en toute hâte pour Turin. J_;a citation arriva cependant au comte, mais par une autre voie, et le 10 janvier 1517 son représen– tant et Claude de Challant parurent devant le Con– seil dncal. Sur la demande du seigneur Claude, le Duc adjoignit deux jurisconsultes à son Conseil et arrêta en outre que les parties fussent de nouveau citées à comparaître devant ce tribunal, ou du moins à lni exposer par écrit leurs prétentions. Le sei– gneur Claude fut le premier à prorluire un long mémoire où, après avoir dit que la maison forte de Torrion avait été achetée par le prieur Georges de Challant, postérieurement au 23 mars 1508, de Lucrèce Tru1:het et de son mari Claude de Cordon, il établissait que son frère Pierre et lui étaient les plus proches parents de Georges, et., part~rnt, ses héritiers, à défaut de testament valable. Son frère lui ayant cédé ses droits, il demandait à être mis lui-même en possession des biens de la succession. Le 5 février, jour fixé pour la comparution, le seigneur Claude se présenta en personne devant le Conseil, à Turin; le comte Philibert et sa mère furent représentés par Bernard Bathiam et Baptiste de Carenis. Muets sur les faits de la cause, ceux-ci ne firent qu'invoquer l'incompétence du Conseil ducal. En vertu des franchises de la Vallée d'Aoste, disent-ils, le différend ne peut être jugé que par les seigneurs Coûtumiers de ce pays. C'est là que
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