BASA

GISON II 299 cernent de 1034 (1). Sa maison natale restaurée se présente aujourd'hui anx regards du public avec la consécration des siècles (2). C'est sous l'épiscopat de Gison II qu'il faut placer l'établissement de la Trève de Dieu. Dans le onzième siècle, les seigneurs, devenus à peu près indépen– dants de l'autorité souveraine, s'établissaient comme des monarques dans leurs fiers châteaux, jugeaient sommairement leurs sujets et entretenaient avec leurs rivaux ou leurs voisins des guerres presque continuelles. Chaque jour apportait la nouvelle qu'un donjon avait été pris d'assaut, des moissons ravagées, des meurtres commis, des familles con– damnées aux larmes. L'Eglise toujours pleine de charité pour la pauvre humanité, ne pouvant abo– lir un mal trop universel, l'habitude de la guerre, chercha du moins à le restreindre et à en paralyser les funestes effets. Tel fut le motif de l'établisse– ment de la Trève-Dieu, par laquelle il fut com– mandé à chacun de faire trève, c'est-à-dire de dé– poser les armes, par amour pour Dieu, à des jours déterminés. Cette institution s'implanta bien vite au milieu de nos Alpes. En 1036, Hugues, évêque de Lau– sanne, convoqua près de cette ville une assemblée que nous avons dit dans le Mémoire cité sur la transmission de cet immeuble. (1) Société acad. de Saint-Anselme, xve bulletin: La date de la naissance de saint Anselme, par le P. Ragey, mariste. (2) Le 21 avril 1901, eut lieu à Aoste une fête patriotique. Au milieu d'une nombreuse assistance, le Municipe inaugu– rait la plaque commémorative de saint Anselme, apposée à sa maison natale.

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