BASA
300 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE générale de prélats et de seigneurs du royaume de Bourgogne. Les archevêques <le Vienne, de Besan– çon et de Tarentaise, avec leurs suffragants, parmi lesquels il faut compter l'évêque d'Aoste, s'y ren– dirent par les ordres <ln pape (1). Dans cette as– semblée mixte fut proclamée la Trève de Dieu, c'est-à-dire, qu'il fut défendu à tout chrétien, sous des peines sévères, d'attaquer son ennemi, depuis le mercredi de chaque semaine après le soleil cou– ché jusqu'au lundi après le soleil levé; en outre, dnrant !'Avent jusqu'à l'octave de l'Epiphanie, ainsi que depuis la Septuagésime jusqu'à l'octave de Pâ– ques. Ce fut une salutaire institution tout-à-fait adaptée à ces temps de troubles où la force primait le droit. « On doit la considérer, dit un auteur non suspect (2), comme la plus glorieuse des en– treprises du clergé, ce!le qui contribua le · plus à arloucir les mœurs; à développer les sentiments de commisération ent.re les hommes, sans nuire à ceux de la bravoure; à donner une base raisonnable au point d'honneur; à faire jouir les peuples d'autant (le paix et de bonheur qu'en pouvait admettre alors l'état de la société. » La Trève de Dieu ne tarda pas à être adoptée dans notre diocèse. Un décret fut publié, vers cette époque ordonnant l'observation de la Trève de Dieu, sans détermination cependant des jours de sa du– rée. Trois choses furent interdites, l'homicide, la percussion ou plutôt la mutilation d'une personne (1) Les trois Burchard par Giugius-La-Sarrn, tom. XX, Mé– ?noires de la Société d'His.foire de la Suisse rrnnande. (2) Sismondi, Histofre des Français.
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