BASA

AUGUSTIN TRYPHON 309 service des deux hospices, lesquels étaient en même temps des monastères, avec obligation des trois vœux de religion. Les aspirants à ces postes diffi– ciles n'auront pas manqué, si grand était l'enthou– siasme que le saint archidiacre avait soulevé en faveur de son œuvre, dans le diocèse et hors du diocèse. Les deux hospices étaient fondés, lorsque le pape saint Léon IX traversa, en 1049, les Alpes graies et pœnines et visita la cité d'Aoste. Evêque de Toul, Brunon venait d'être app~lé au souverain pontificat. Accompagné du célèbre moine Hilde– brand, il se dirigea vers Rome, passant par la Sa– voie et 1a Oolonne-Joux. Arrivé à Aoste, il alla prier à la Cathédrale, et, pendant son oraison, il enten– dit une voix angélique moduler avec une harmonie du ciel ces paroles du prophète .Jérémie : « Je sais les pensées que j'ai sur vous, pensées de paix et non d'affliction, pour vous apporter la fin de vos maux. Et vous m'appellerez et vous reviendrez, et vous prierez et je vous exaucerai (1). » Fortifié pnr cet avis surnaturel, Brunon se releva et sortit de l'église pour reprendre sa marche. Parmi la foule qui s'était jointe à ses compagnons de voyage, une humble servante du Seigneur s'approcha de lui. « J'ai, dit-elle, un avis à vous donner de la part de J ésus-Ohrist. Quand vous mettrez les pieds sur le seuil de la basilique de Saint-Pierre à Rome, ne manquez pas de prononcer la parole évangélique : « Paix à cette demeure et à ceux qui l'habitent. » (1) Jer. XXIX, 11 et 12. 25

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