BASA

ANSELME IV 313 En 1055, l'empereur Henri III octroya à l'abbé de Saint-Bénigne de Fructuaire des lettres de sau– vegarde, confirmant les anciennes donations des biens situés en divers diocèses, notamment en celui d'Aoste (1). C'est vers ce temps que la famille noble de Chal– lant, qui a fait, durant de longs siècles, l'illustra– tion de la Vallée, s'établit à Aoste. Elle était issue des marquis de Montferrat. De fait, le comte de Savoie Humbert aux Blanches Mains et son fils Odon n'avaient pas leur résidence habituelle dans la Vallée. La présence d'un gouverneur civil et mi– litaire y était cependant nécessaire. Boniface, mar– quis de Montferrat, sollicita de l'empereur d'Alle– magne le titre avec la charge de vicomte d'Aoste pour l'un de ses trois fils. Selon toute probabilité, c'est avec l'assentiment du comte de Savoie qu'il obtint cet office. C'est ainsi que prit naissance dans le pays la famille appelée de Challant., s'il en faut croire l'historiographe de cette illustre maison, Bosco. « Il n'existe, dit-il, aucun document écrit à ce sujet, mais je rapporte ce que j'ai onï dire, durant le cours de quarante ans que j'ai servi ces seigneurs » (2). Il appert par un document de 1295 que les vicom– tes d'Aoste, seigneurs de Challant, étaient parents consanguins des marquis de Montferrat. Ce n'est toutefois qu'au douzième siècle que la seigneurie de Challant fut conférée aux vicomtes d'Aoste. Le nom du premier vicomte est ignoré. (1) Della Chiesa, Gard., Arch., Ep. et Abbatwm. Pedem. Re– gionis Ohronologica Historia, p. 263. (2) Pierre Bosco écrivit en français, dans le quinzième siè– cle, son histoire qui est restée inédite. En 1633, elle fut tra– duite en italien et continuée par Vigilio.

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