BASA

ARUMPTIUS 315 des dîmes que devaient leur payer les fidèles de leurs églises. Il leur accorde le droit de sépulture dans leurs églises pour les laïques non excommuniés, en réservant cependant la part funéraire à l'église où se fait la levée du corps. Les lettres apostoliques confirment aussi les possessions que les chanoines de Verrès et les fils de Vuillam Balbi tenaient en fief de l'Eglise et de l'évêque d'Ivrée, sur le terri– toire d'Aymaville (1), ainsi que tous les droits et faveurs, dont la prévôté de Saint-Gilles était rede– vable vers l'évêque Boson « de bonne mémoire (2). » Ce document présente un vif intérêt. Nous voyons aujourd'hui en vigueur les mêmes points de disci– pline ecclésiastique prescrits autrefois par le Saint– Siège. C'est que les lois de l'Eglise n'ont pas le caractère de mobilité qui distingue les lois humai– nes. L'Eglise catholique, sans de graves motifs, ne modifie point, dans le cours des âges, les disposi– tions disciplinaires adoptées dès les premiers siècles. Ces règles sont basées sur les principes de l'équité et de la sagesse; elles ne peuvent varier à tout souffie du temps. Cette immutabilité fait la force et la gloire du Saint-Siège. Nous voyons aussi dans ces lettres apostoHques que l'Eglh;e d'Ivrée avait des fiefs dans la Vallée d'Aoste, notamment à Aymaville. Il n'est pas facile d'assigner l'origine de ces fiefs. Ces droits de l'E– glise d'Ivrée ne s'éteignirent que dans le treizième siècle. Quant aux largesses de l'évêque Boson_faites à la prévôté de Saint-Gilles, elles consistèrent pro- (1) C'était, selon toute probabilité, au village de Vieyes. (2) Hist. pciti·. Mon. Ch. II.

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