BASA
ARUMPTIUS 317 mien. Le saint rapporte que l'évêque d'Aoste se plaignait de n'avoir pas été compris au nombre des prélats qui avaient bénéficié des faveurs de la souveraine. Ce passage mérite d'être reproduit. « Dans vos vastes Etats, qui embrassent, dit-il, l'étendue de deux royaumes, l'Italie et la Bourgo– gne, siègent plusieurs prélats... Je vous prie de ne pas porter la main sur les biens des églises de vo– tre domination, comme le font certains méchants personnages. Du reste, ayant eu à parler, à votre cour, à plusieurs évêques et supérieurs de monastè– res, aucun d'eux n'a témoigné d'avoir éprouvé des vexations ni de votre part ni de celle de vos offi– ciers. Il n'y a que l'évêque d'Aoste, qui se soit plaint, non pas d'avoir vu ravir les biens de son Eglise, mais seulement de n'avoir reçu de vous aucune largesse. Heureux ! ajoute le saint docteur, le riche cle nos jours qui n'a d'autre crime à s'entendre im– puter de la part de ses contemporains et de ses compatriotes (1) ! » (1) In ditione vero tua, quae in duorum regoorum Italiae scilicet et Burgundiae porrigitur non breve confioium, plures episcopantur antistites... De ecclesiis autem q uae tibi adiacent, admooerem ne, more pravorum quorumlibet divitum, earum bona minueres; sed cum, te praesente, plures nobiscum collo– querentur episcopi monasteriorumque rectores, nullus eorum fuit, qui vel a te vel a tuis procuratoribus ullam sibi moles– tiam conquereretur inferri, praeter Augustensem duntaxat epi– scopum; qui tamen non a te sibi de suis aliquid imminutum, sed conquestus est potius Ecclesiae suae nihil ex tua liberali– tate collatum. Felix, inquam, dives hoc tempore, cui suppares convicaenei hoc solum valent crimen inferre. » Opusc. 18. pars I. Ed. Migne. Cette lettre a été mal comprise par de Tillier. V. Historique de la Vallée d'.Aoste, 2° éd. p. 44, Note.
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