BASA
320 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE celier, Ermenfroy, évêque de Sion, et de Burchard, évêque de Lausanne. Il effectuait sa retraite par la Vallée d'Aoste, aux derniers jours d'août 1084 (1) . On peut supposer sans exagération que le culte religieux de saint Bernard a été inauguré, pen de temps après sa mort, par l'évêque Arumptius. Ce qui semble justifier cette conjecture, c'est la décou– verte d'une charte de l'an 1087, 2° férie de mai, qui rapporte l'acte <le vente d'un pré sis à Lescheler, au pied du Mont-Joux. Cette vente est faite par Alexandre dit Clerc à la Maison de Saint-Bernard du Mont-Joux, domui Sctncti Bernardi Montis Jovis. Si, en 1087, la Maison du Mont-Joux portait déjà le nom de saint Bernard son fondateur, il est évi– dent que l'apôtre de nos Alpes a été honoré d'un culte public, aussitôt après sa mort. Il faut dire que, pressé par les instances du clergé et des fidèles du diocèse, l'évêque d'Aoste, après avoir constaté l'héroïsme de ses vertus et la certitude de ses mi– racles, permit de lui rendre dans le pays les hom– mages religieux dus aux saints qui règnent dans le ciel. Ce qu'Arumptius put faire à bon droit. Car ce ne fut que vers 1176 que le pape Alexandre III réserva exclusivement au Souverain Pontife les cau– ses de canonisation et de béatification des servi– teurs de Dieu. Observons ici que saint Bernard n'a jamais en les honneurs solennels de la canonisation que dé– cerne le Saint-Siège. Le prévôt Jean-Pierre Persod obtint seulement en 1681 l'insertion du nom de ce saint dans le Martyrologe romain. (1) Société d'Histoire de la Suisse romande, tom. 18. p. 15.
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