BASA
326 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE siale, avait pour filleules les deux églises paroissiales <le Sarre et de Chesalet. Cette cession ne fut pas cependant sans condition. En signe d'obéissance, les moines de Sainte-Hélène s'engagèrent à fournir annuellement, à la fête de la Nativité de saint Jean– Baptiste, trente livres de pain et un setier de vin épicé pour le repas commun des chanoines de la Cathédrale, appelé réfectoire, qui devait se faire en ce jour, en l'assistance de l'évêque. En outre, ils s'obligèrent à présenter à l'institution de l'évêque le prêtre élu pour le service de leurs paroisses. Cet acte fut soumis à l'approbation du comte Humbert II, du prévôt de la Cathédrale Godefroy et des autres chanoines (1) . Le prieuré de Sainte-Hélène est le premier monastère que la Congrégation de Cluny est venue occuper dans le diocèse. Nous re– marquerons plus tard d'autres églises possé<lées par l'Ordre bénédictin. Cette charte nous révèle un fait important. Nous avons vu, en 1040, les chanoines de la Cathédrale professer encore la régularité. Il n'en est plus de même en 1094. Les chanoines, dans l'acte que nous venons de signaler, n'apparaissent revêtus d'aucun qualificatif; ils sont appelés chanoines tout court. N'est-ce pas parce qu'il s avaient renoncé à l'ordre régulier~ La dissolution de la vie commune n'est– elle pas aussi marquée par la désignation singulière de la fête de saint Jean-Baptii~te, pour tenir le repas en commun TEvidemment, cette première apparition d'un réfectoire capitulaire, que nous constatons ici, fournit une preuve que les repas ne se prenaient (l) Hist. patr. Mon., Ch. IL
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