BASA

BOSON II 327 plus en commun, sauf à des jours particuliers, et, partant, que l'ordre canonique n'était plus observé par les chanoines de la Cathédrale (1). Nous verrons bientôt les fondations de réfectoires se multiplier. Les chanoines, ayant abandonné la règle de Saint– Augustin, ne vécurent plus sous le même toit, ne s'assirent plus à la même table. Ils voulurent cepen– dant conserver, quoique bien relâché, le lien de famille qui les unissait. Plusieurs d'entre eux ins– tituèrent des réfections qui se tenaient, à certains jours de fêtes, dans une salle capitulaire. Les repas en commun cessèrent donc d'être quotidiens pour devenir périodiques. Les réfectoires étaient-ils de simples banquets profanes ~ Non, une pensée pieuse présida · à leur institution. lies fondateurs ne se contentaient pas d'appeler, à certaines solennités, les chanoines à la même table; ils se recommandaient aussi à leurs prières, imploraient leurs suffrages sur l'âme de leurs parents, et les chargeaient de faire d'abon– dantes aumônes aux pauvres. N'était-ce pas un spec– tacle touchant de voir les chanoines, après avoir pris tous ensemble leur réfection spirituelle à l'église, participer, convoqués dans une même salle, à la réfection corporelle, et en distribuer ensuite, avec h umilité et charité, la desserte copieuse aux pauvres de J ésus-Christ rassemblés dans le cloître (2). Ces (Î) La charte citée de 1035 mentionne, il est vrai, le réfec– toire des chanoines de la Cathédrale ; mais, ne désignant pas de jour particulier, elle suppeae le réfectoire con·tinu, ·quotidien, et, par conséquent, la viti régulière en pleine vigueur. (2) Ce sont les paroles du chanoine de la Cathédrale, J ean– Louis Voudan qui, en lfi54, rappelle le but de cette institution

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