BASA

328 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE agapes fraternelles, tout en étant une douce rémi– niscence de la vie commune que menaient jadis les chanoines de la Cathédrale, devenaient une occa– sion de réunir leurs prières et leurs cœurs et de secourir leurs compatriotes indigents. Nous ne pouvons préciser l'année où les chanoi– nes de la Cathédrale s'affranchirent du joug de la régularité. Cette évolution religieuse a dû s'accom– plir de 1050 à 1090. Dès l'année 977, nous voyons l'église de Trèves, puis d'autres églises, rejeter l'or– dre canonique. Le clergé d'Aoste ne résista pas à l'esprit de sécularisation. L'exemple du chapitre cathédral fut suivi, probablement à la même époquer par le chapitre de la Collégiale. L'année 1095 nous offre le plus ancien acte de reconnaissance féodale que nous ait légué le moyen âge, et met en lumière les noms des plus anciens seigneurs du comté d'Aoste. Le 23 septembre de cette année, le chevalier Girard de Gignod reconnut tenir en :fief du noble seigneur d'Avise tous les droits et toutes les possessions que ce dernier avait sur le territoire de Gignod. Les nobles Albert de Saint-Pierre, Aymon de l'Archet et Girard de Bosses assistèrent comme témoins à cet acte (1). L'évêque Boson se rendit en Savoie en 1096 (2). Le monastère ù'Aulps venait d'être fondé. Le comte Humbert II, prince non moins pieux que vaillant~ dans son écrit : " Extractus Anniversariorum, Refectoriorum, etc. » Hist. patr. Mon. Script. t. III. c. 613. (1) Recueil des Franchises, ms. (2) C'est la date fixée dans la Diplomatique cle Bourgogne par Pierre de Rivaz.

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