BASA

BOSON II 331 Piquée (1). Il leur octroya aussi deux îles de la Doire (2) . Cette donation fut faite aux religieux bénédictins, qui desservaient la paroisse de Cham– bave et qui relevaient de l'abbaye de Fructuaire (3). Ce fut probablement vers 1019 qu'ils prirent, par concession épiscopale, possession de cette église, à laquelle était uni un prieuré. Le clocher fut achevé en 1111, comme l'indique l'inscription gravée sur la croix qui le surmonte. Le vicomte d'Aoste, Boson, lauda cette charte et la sanctionna par la peine d'une amende de cent livres d'or pur contre ceux qui y porteraient atteinte. A cet acte assistèrent, comme témoins, les nobles Evrard de Bard, Vuil– lerme de Montjovet et Pierre de la Porte-Saint-Ours. Ce sont les plus anciens seigneurs de ces castels que nous connaissions. Le noble Boson est le premier seigneur connu de l'illustre famille de Ohallant, qui joua un si grand (1) " Ab aqua rubea usque ad petram peccolatam. » On re– marque des eaux rousses sur la limite de la commune de Nus. A Châtillon, à la région des Sarrasins, il y a des restes de la voie romaine taillée dans la roche. (2) ~ Dono insulam iuxta montem penninum, alteram insu– lam ubi molendinum est. " (3) Le sommaire de cette charte publiée dans les Mon. Hist. patr. Ch. I porte que le comte Humbert donna l'église de Chambave au monastère de Fructuaire. C'est là une faute de distraction. En lisant attentivement cette pièce, on voit que le comte a accordé d.is droits purement temporels à l'abbaye de Fructuaire et nommément à l'église Raint-Laurent de Cham– bave « nominative ecclesiae de Chambava, " laquelle était possédée par les bénédictins de Fructuaire. li n'est nullement question dans ce document de la concession de l'église de Chambave; elle leur appartenait déjà.

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