BASA
BOSON II 333 le salut des âmes. Elle mérita la protection de l'é– vêque Boson. En 1113, notre prélat, avec le con– sentement de son chapitre, donna l'église Saint-Ni– colas de la Thuile à la communauté de Saint-Gilles, entre les mains de son prévôt Aupald et des cha– noines Pierre de Neuano et Etienne de Saint-Ger– main. Le curé de la Thuile Girold, le sacriste de Saint-Gilles Anselme et son père, seigneur de Gres– san, intervinrent à cet acte (1). Il est permis d'inférer que, dans cette circonstance, l'hospice de la Oolonne– J oux passa de l'administration des c)lanoines de Mont-Joux à celle des chanoines de Verrès. La dis– tance incommode des lieux et la cession de l'église de la Thuile faite par l'évêque Boson à la prévôté de Saint-Gilles devaient conseiller cette renonciation aux religieux du Mont-Joux. Il est certain qu'avant 1145 l'hospice de la Oolonne-Joux était compris parmi les possessions du couven t de Verrès; c'est ce qui résulte de la teneur de la lrnlle donnée, cette année, par le pape Eugène III. Au témoignage du prieur Gal, l'érection de la paroisse de Saint-Lauren t :1 Aoste remonterait à la fin du onzième siècle. Elle serait l'œuvre de l'évê– que Boson II. Les noms actuels des différentes localités de la Vallée étaient les mêmes, il y a huit siècles. Ainsi le Pont-Sua près la Cité était connu sous cette dé– nomination, à la fin du dixième siècle (2). C'est ce qui appert par un acte d'ol>ligation hypothécaire de cette époque. Nous y lisons que Norbert donna (1) Hist. p1ltr. Mon. Ch. II, c. 195. (2) En latin « pons suavis. » Id. c. 182.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=