BASA
336 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE Rougemont, qui est de 1115, et où il est dit que « Boson, évêque d'Aoste, de bonne mémoire, » avait confirmé les donations faites à ce prieuré. Notre IJrélat était donc mort avant 1115 (1). Nous avons dit qu'il venait d'au-delà des monts. Son ingérence dans des affaires importantes en Savoie et en Suisse confirment cette opinion. On lit dans le nécrologe de l'église cathédrale de Sion la date de sa sépulture au 26 novembre (2). Cette inscription ne laisse-t-elle pas croire que l'évêque Boson d'Aoste avait des rela– tions étroites avec le diocèse de Sion et qu'il en était même originaire, bien qu'au jour de son élec– tion à l'épiscopat il fût prévôt de la cathédrale de Genève' L'année 1109 vit s'éteindre une noble existence, la plus grande illustration, sans conteste, de notre Vallée, saint Anselme. Nous avons signalé son ber– ceau dans notre Cité. Nous n'avons pas suivi notre cher compatriote à travers les vicissitudes de sa vie tour à tour paisilJle et agitée. De nombreux et intéressants volumes ont été publiés sur ce saint et savant pontife. Nous y renvoyons le lecteur (3); bornons-nous dans cette Histoire à donner de son existence un simple aperçu. Anselme naquit, en 1034, au bourg de Saint-Ours de parents riches et nobles. Son père, lombard d'o- (1) Notes sur le prieuré de Rougemont par A. Hirvoix, p. 9. (2) « Depositio Bosonis Augustensis Episcopi. » Ce nécrologe est du XIIe siècle. (3) Le meilleur de ces ouvrages est !'Histoire de saint An– selme par le P. Ragey, 2 vol., Delhomme, Paris, 1890. Le même auteur a aussi composé un abrégé de cette Histoire en un seul volume, ainsi que la Vie -intime de saint Anselme.
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