BASA

BOSON II 339 que, à côté de saint Augustin et de saint Thomas. Il n'a pas eu le rôle de saint Augustin, comme représentant de la doctrine catholique, et il n'a pas, comme saint Thomas, des disciples sans nombre à se réclamer de lui. Mais à ne regarder que le dé– veloppement intime de la théologie chrétienne, à peine ose-t-on dire qu'il ait personnellement moins fait. Sa lumière s'unit à celle des deux autres co– lonnes lumineuses, pour éclairer non seulement l'in– tervalle qui les sépare, mais encore les sentiers de la théologie future. Il est le premier théologien philosophe; il a poussé avec suite et méthode ce que son maître Augustin n'avait qu'esquissé, le traitement rationnel du dogme; il est donc bien le père de la scolastique (1). » Saint Anselme eut une grande part au dévelop– pement de la dévotion envers la sainte Vierge au moyen âge. Il y contribua par ses hymnes rythmi– ques et par ses touchantes prières à Marie, qui forent partout répandues. Suivant son historien le P. Ragey, il est l'auteur du psautier de Notre-Dame, de l'hymne G(t'Ude flore virginali, qui se chante dans bon nombre de nos églises et du Mariale, beau poème de cinq cent trente-neuf strophes, plein de fraîcheur et de piété. Loin du pays natal, Anselme s'est-il souvenu de ses chères montagnes, qu'il aimait à contempler dans son jeune âge (2) 1 Notre illustre compatriote maintint des relations suivies avec ses parents d'Aoste. Nous avons de lui trois lettres adressées (1) Dictionnaire de la Théologie catholique publié sous la di– rection d'A. Vacant. (2) Endmer. Vita S. An.~elmi.

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