BASA

BOSON II 341 et l'encourage elle-même à embrasser avec amour le service de Dieu. Pouvait-il, notre saint compatriote, oublier dans sa correspondance son cher neveu Anselme, dont · l'éducation lui était tant à cœur 1 Trois de ses let– tres nous ont été conservées (1). Dans l'une, il presse le jeune homme de vaquer au travail, de fuir l'oi– siveté, d'étudier avec diligence les règles de la gtam– maire et de s'exercer à la prose plutôt qu'à la poésie. Il lui recommande surtout de se montrer exemplaire dans sa conduite devant Dieu et devant les hom– mes. Le jeune Anselme avait pour maître le reli– gieux Gualter et pour condisciple Théodore. Le prélat, dans une de ses lettres, le prie de les saluer. Il lui transmet en même temps les souvenirs affec– tueux d'Eadmer, le futur historien de l'archevêque de Cantorbéry. Dans une troisième lettre, il lui inculque de nouveau l'amour de l'étude, la pureté des mœurs, la réserve dans ses discours et l'excite à parler habituellement latin (2). Saint Anselme avait aussi des relations épisto– laires avec ses oncles cl' Aoste Lambert et Folcerade; dans une épître, il leur témoigne la plus vive af– fection, que ni les occupations de sa charge, dit-il, ni l'éloignement des lieux ne peuvent affaiblir. Dans une autre épître, il cherche à les détourner de l'amour du siècle et à secouer leur léthargie spi– rituelle (3). Il écrivit une touchante lettre à son (1) Ep. 31, 52 et 114, lib. IV. (2) La Tmir de Villa en Gressan. (3) Ep. 18 et 45, lib. 1. 27

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