BASA
342 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE cousin Boson (1); le saint y verse toute la tendresse de son âme et manifeste son regret de ne pouvoir lui écrire plus souvent de peur d'encourir la colère du roi d'Angleterre. Il lui parle aussi de Folcerade, leur cousin commun, lequel professait la vie reli– gieuse (2). A celui-ci il adressa deux lettres (3). Un autre cousin, resté dans le monde, appelé Pierre, mérita les attentions de saint Anselme. Dans une lettre, il le félicite de ses progrès dans l'étude, il lui rappelle l'amour qu'il portait à son père, à sa mère, à son aïeul et à lui-même, étant petit enfant; il l'exhorte à une vie plus pure et l'invite à aller le voir au Bec (4). Saint Anselme était allié par sa inère au comte de Savoie Humbert II. Il nous reste une lettre, dans laquelle le vénérable archevêque remercie le prince des secours qu'il lui avait procurés dans son voyage à travers les Alpes; il assure que ses parents d'Aoste se glorifient d'être ses sujets. Il lui recommande surtout, dans un langage plein de noblesse et de (1) Ep. 25, lib. III. Dans notre monographie La Tour de Villa en Gressan nous avous émis l'opinion que le studieux dieciple de saint Anselme, Boson, à l'instance duquel il composa l'ou– vrage Our Deus Homo, et qui devint plus tard abbé du Bec, pouvait être un cousin valdôtain de notre illustre docteur. Nous n'osons pas maintenir notre assertion devant les affirma– tions contraires de Guillaume de Jumièges et de Miles Crespin; ces historiens du xr 6 et du xne siècles le font naître à Monti– villiers, au diocèse de Rouen. Un autre Boson, cousin de saint Anselme, a pu être religieux au Bec; c'est celui que nous avons nommé. (2) Ep. 25, lib. III. (3) Ep. 46, lib. I et 20, lib. II. (4) Ep. 47, lib. I.
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