BASA

BOSON II 343 fermeté, la soumission au Souverain Pontife et à l'Eglise. « En refusant d'obéir aux décrets du pape, lui dit-il, les mauvais princes font acte de déso– béissance à l'apôtre saint Pierre, dont le pape tient la place; bien plus, ils font acte de désobéissance à Jésus-Christ, qui a confié son Eglise à Pierre..... Ne regardez point l'Eglise, qui se trouve dans vos Etats, comme un domaine héréditaire, mais comme un héritage digne de votre respect et de votre pro– tection. Aimez-la comme votre Mère, honorez-la comme l'épouse et l'amie de Dieu. Car ceux qui la foulent aux pieds seront rejetés de son sein et foulés aux pieds avec les démons, et ceux qui la glorifient seront glorifiés en elle au milieu des an– ges (1). » C'est surtout dans sa lettre à ses cousins Aymon et Raynaud que notre saint nous révèle toute la t endresse et toute la pureté de son cœur. Il les en– gage, avec l'accent le plus pathétique, à entrer au monastère du Bec. « 0 mes amis tant désirés, leur dit-il , vous ne pouvez rien faire de mieux que de prendre le parti d'embrasser la vie monastique ... Soyons donc moines ensemble ... Vous avez soudé mon âme à la vôtre, on ne peut la séparer de la vôtre. Vous ne pouvez l'entraîner dans le monde • avec vous. Ou bien vous demeurerez avec elle, ou vous la déchirerez. Si vous lui restez unis, non seu– lement vous m'êtes unis par les liens du sang, mais encore par ceux de l'esprit; mais, si vous la déchi– rez, vous n'êtes plus pour moi des consanguins, mais des hommes sanguinaires (2). » (1) Ep. 65, lib. III. (2i Ep. 28, lib. II.

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