BASA
344 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE La correspondance épistolaire de notre cher com– patriote avec ses parents nous montre dans toute son intensité l'amour qu'il leur conserva sous le froc et la mitre, et la cordialité franche de son âme. Revit-il ses parents à Aoste 1 Ses biographes mo– dernes prétendent qu'en 1099 il traversa le Piémont et qu'il s'arrêta quelque temps dans sa Cité natale. Des indices tirés de ses lettres donnent à cette opi– nion, à défaut de certitude, une grande probabilité. Vraisemblablement, il retr.ouva à Aoste sa sœur Richera (1). Anselme, apôtre zélé du cloître, eut la consolation de voir plusieurs de ses parents, dociles à ses ex– hortations, embrasser la vie religieuse. Son père Gondulphe, revenu à des sentiments chrétiens, vou– hü, à sa dernière heure, être revêtu de l'habit mo– nastique, en signe de pénitence. Sa sœur Richcra, étant devenue veuve, entra au couvent de Marcigny en Bourgogne; cette douce retraite lui fut préparée par son saint frère. Pour des raisons qui ne sont pas connues, elle chercha bientôt à en sortir; mais il paraît qu'elle ne donna pas suite à ce projet et qu'elle y mourut saintement. Folcerade céda aux instances de son cher neveu, et échangea les plaisirs • frivoles du monde contre les douces austérités du cloître. Les cousins de notre saint, Boson, Folcerade, Aymon et Raynaud :firent aussi profession religieuse au Bec. La plus belle conquête que :fit Anselme parmi ses proches, fut celle de son neveu Anselme dont nous avons déjà fait connaissance. Ce moine vit le jour à Aoste ou à la Tour de Gressan, on (1) Histoire de saint Anseline par le P . Ragey.
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