BASA
BOSON II 345 ne sait au justA. Son éducation fut confiée aux bénédictins de Saint-Michel de la Chiusa; c'est dans ce monastère qu'il prit l'habit religieux (1). Emmené par son oncle à Lyon, puis en Angleterre, il cultiva, sous sa direction, les lettres sacrées et profanes. Après la mort du saint archevêque, Anselme-le-jeune vint à Rome et fut nommé par le pape Pascal II abbé. du monastère de Saint-Sabbas. Cette dignité était due autant à ses qualités personnelles qu'à la haute renommée <le son 0ncle. Ralph, ayant été nommé archevêque de Cantor– béry, ne pouvait obtenir du Saint-Siège le pallium, parce qu'il avait précédemment communiqué avec l'empereur excommunié Henri IV. Il faut remar– quer que la concession de cet insigne était absolu– ment nécessaire aux métropolitains pour l'exercice des fonctions épiscopales. C'était l'acte de confir– mation de l'élection du métropolitain, réservé au Souverain Pontife. L'abbé Anselme,., qui jouissait d'un grand crédit auprès de Pascal II, parvint à lever toute difficulté, et lui-même fut choisi, en 1115, pour porter le· sacré pallium, avec le titre de légat, au nouvel archevêque de Cantorbéry. L'envoyé pon– tifical fut accueilli avec respect. Le 15 septembre, il comparut au palais de ·westminster devant le roi Henri, les évêques et les grands du roya'nme. Il leur parla avec autorité de la primauté du pontife romain, revendiquant en particulier le droit de juger dans les causés majeures, d'être instruit de la célé- (1) C'est ce que nous apprend une notice sur Anselme-le~ jeune consignée dans un ms du British Museum, Harleian, n. 1005, fol. 213.
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