BASA

- 41- munément. Or, voilà qu'en juillet dernier, on trouva dans les archives de Turin une charte de 1087, par laquelle certain Alexandre de Saint-Rhémy vendit in perpetiimn dorniti ·S. Bernardi montis Jovis, pour le prix de 100 livres, unœni peciani prati... quae iacet ad Lexcheler montis Jovis. Oet acte fut reçu, la se– conde férie de mai 1087, devant l'église de Sainte– Marie d'Aoste, par Jean substitut du chancelier Aymon, vacante sede imperatoris. D'aucuns ont conclu aussitôt que cet acte était de nature à renverser la thèse de Mgr Duc. Gom– ment, en effet, disent-ils, la maison de Mont-Joux pouvait-elle déjà porter le nom de Saint-Bernard, si ce héros chrétien n'était mort que sept ans au– paravant 1 Un décret de canonisation, et même l'appellation de Saint ne suit pas si promptement la mort ù'un serviteur de Dien. Donc, selon eux, il faut en revenir à l'an 1008. Mgr le président n'a pas de peine à répondre victorieusement à cette objection. Après avoir ob– servé que la charte de 1087 n'est pas une trouvaille d'aujourd'hui, puisqu'elle a déjà été consignée dans l'Histoire de la Prévôté du Grand-Saint-Bernard par M. le chanoine E. Duc, Mgr Duc fait ressortir le défaut d'authenticité de eette charte. D'abord, il y est question du chancelier Aymon, tandis que son nom est absent des chartes du x1° siècle et n'ap– paraît qu'en 1135 et 1146, d'après les Monumenta historiae patriae. Ensuite, ce document porte que le siège impérial était alors vacant, tandis qu'il était occupé par l'empereur Henri IV, comme l'attestent, entre autres, des actes de 1082, 1088 et 1089 (Gre– maud et Moniirnentct hist. patr.). « Oes <lesiderata, dit l'auteur, font planer des dout,es sur l'authenticité

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