BASA
354 HISTOIRE. DE L'ÉGLISE D'AOSTE de la vie régulière. Il établit, en outre, que tous les . biens acquis ou à 11cquérir par l'église de S11iut-Ours deviendraient la propriété 11bsolue et irrévocable de la nouvelle communauté. Quel est cet ordre ca– nonique que prescrit le Souverain Pontife~ C'est la r ègle <le Saint-Augustin qui était, dans le douzième siècle, observée p11r tons les chanoines réguliers (1). L'institut de Saint-Ours renaissait à une nouvelle vie. Son premier prieur claustral fut Arnulphe de la noble maison d'Avise. Guidé et secondé par l'é– vêque Herbert, ce pieux personnage consacra tous ses soins à la formation de bons religieux et à l'or– ganisation matérielle du monastère naissant. Un beau cloître, avec des colonnes en marbre surmontées de chapitaux historiés, fut élevé entre l'église et le dortoir. C'est le même cloître qui se présente au– jourd'hui encore à l'admiration des archéologues (2). Jusqu'alors les chanoines de Saint-Ours recevaient du chapitre de la Cathédrale le tiers des revenus des biens que tous possédaient en indivis. La Col– légiale, étan t entrée dans une nouvelle phase d 'exis– tence , qui consacrait ses tendances séparati~tes, acquit par l à même le droit naturel à une complète liberté d'action vis-à-vis de l'Eglise-mère. P our lui assurer l'indépendance nécessaire au développement de la vie régulière, l'évêque H erbert, sur l'avis du Souverain P ontife, de l' archevêque de Tarentaise (1) E squisses hist. p. 7. (2) Sur le chapiteau ·d'une de ces colonnes on lit le chiffre 1133, date de l'in troduction de la vie régulière à Saint-Ours; sur un autre on voit l'évêque Herber t bénissant le prieur Ar– nulphe. Le professeur Mario Ceradini a publié une étude inté– ressante sur le cloître de Saint-Ours.
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