BASA
HERBERT 355 saint P ierre II, et avec le consentement du chapitre cathédral, fit à l'insigne Collégiale, vers 1134, cession de tous les biens et ren tes qui lui revenaient de droit . A insi, grâce à H erbert, le nouveau monas– t ère obtint son éman cipation, et administra désor– mais librement son patrimoine. Quant aux chanoines an eie11s, qui n'avaient pas adopté la réforme, le prélat établit qu 'ils seraient maintenus dans leurs prébendes, mais qu'après leur mort ces canonicats seraient réduits à l'usage ex– clusif des chanoines réguliers. Ce n'ét ait pas assez pour H erbert d'avoir procuré à la Collégiale son autonomie. Il voulut en core, de concert a vec Pierre et Vuillerme de l'Archet (1), améliorer ses possessions, en la gratifiant d'un cours d'eau don t le besoin était vivement senti par la communauté. Ce fut « pour le remède de leur âme » que ces insignes bienfaiteurs exercèrent, vers 1134, la charité en faveur du nouveau monastère. En ces t emps de foi, les laïques comme les ecclésiastiques"' estima ien t avant tout leur âme et les bien s éter– nels. Sous la préoccupation de cette grave pensée, ils se désintéressaient volontiers de leurs biens tem– porels, pour s'enrichir de mérites surna turels et s'assurer la possession du ciel. Plusieurs personna– ges de dist inction assistèrent à cet acte, entre au– tres le prévôt Boson, le vicomte Aymon et Pierre de Bard. (1) Ces deux gentilshommes avec le noble Gualter Friolt (Friour) figurent aussi comme t émoius dans une charte de do– nation que Riferius fit à l'église cathédrale de certains biens situés à Sarre près des propriétés du vicomte Aymon et du torrent de Cluselle.
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