BASA

- 42- de cette pièce, d'autant plus qu'avant l'an 1176, aucun autre document n'attribue la dénomination de Saint-Bernard à son œuvre immortelle. Elle n'est connue jusqu'à cette époque que sous le no.m de maison de Montjoiix ou de 1naison de Saint-Nicolas de Montjoiix. » Du reste, supposé même que cette charte soit authentique et que l'Hospice ait déjà été appelé, en 1087, maison tle Saint-Bernard, il ne s'ensuit nullement « que notre héros n'ait pu mourir en 1081. Est-ce que, dans l'intervalle de 1081 à 1087, le temps lui a manqué pour recevoir les hommages religieux <les fidèles avec le titre de saintf Combien de fois ce qualificatif est décerné aussitôt après leur mort. aux serviteurs de Dieu~ » Ne lit-on pas, dans la Vie même de cet illustre personnage par un cha– noine du &rand-Saint-Bernard, qu'à la nouvelle <le son trépas on entendit de tons côtés retentir ces paroles : « Le Saint est mort. » Dès lors, pourqnoi le vice-chancelier d'Aoste, dans l'acte qui nous occupe, n'aurait-il pas pu donner à !'Hospice la dénomination <le nuiison tle Saint-Bernctrd? Mais, objectera-t-on, !'Hospice de nos Alpes Poe– ni11es n'a pu être décoré du nom de son fo11datenr avant que celui-ci efit été canonisé. Or, sa canoni– sation n'a eu lieu que bien plus tard. L'auteur ré– plique qu'il faut distinguer la canonisation solen– nelle de la canonisation équivalente. Saint Bernard n'a jamais eu les honneurs solennels <le la canoni– sation que décerne le Saint-Siège. Le prévôt de la Congrégation, Jean-Pierre Persod, obtint seulement en 1681 l'insertion du nom de saint Bernard dans le Martyrologe romain, et cependant l' Apôtre des Alpes a obtenu plusieurs siècles auparavant les

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=