BASA

358 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE n'avait pas encore été érigée et faisait partie de celle d'Et.roubles. Les seigneurs vahlôtains, Aymon vicomte et Amédée de la Porte, assistèrent à cet acte. Tout en s'occupant des intérêts de son diocèse, notre prélat ne refusait pas ses services à ses col– lègues dans l'épiscopat. Vers 1139, il se rendit à Couflens en Savoie auprès du comte Amédée III, et d'accord avec l'archevêque de Tarentaise et les évêques de Maurienne et de Genève, il engagea le prince à renoncer en faveur de saint Guérin, évêque de Sion, aux droits qu'il mesurait sur les bourgs de Louèche et de Naters (1). Le 11 mars de la même année, il était à Saint– Manrice <l'Agaune. Il s'unit à saint Pierre, arche– vêque de Tarentaise et à ses suffragants les évêques de Sion et de Maurienne, pour déterminer le sei– gneur Gui d'Allinges à restituer les terres d'ûtto– nello et de Salvan à l'abbaye de Saint-Maurice (2). On le voit, à cette époque, les puissants du siècle ne se faisaient pas faute d'usurper les biens et les droits de l'Eglise. Mais s'ils commettaient des actes d'injustice et de violence, ils savaient noblement les réparer. L'esprit de foi se réveillait en eux et les poussait à la restitution. Dans le cours de 1139, saint Malachie, archevê– que élu d'Armach en Irlande, se rendit à Rome, afin de solliciter le pallium, symbole de la juridiction archiépiscopale. Il prit la route des Alpes, traversa (1) Gremaud, Docum. relatifs à l'Histoire du Valais. (2) La charte reproduite par Cibrario, Docmn. 48, marque l'année 1138, d'après le style de l'Incarnation. ·

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