BASA

- 43 - honneurs ùe la canonisation éqni valente <le la part des populations et des évêques. Il est à présumer que, sur les instances du clergé et des fidèles du diocèse, l'évêque cl' Aoste, ayant constaté l'héroïsme de ses vertus et la certitude de ses miracles, permit de lni rendre da~rn son diocèse' le culte df1 aux Saints. La charte même, objet de cette discussion, ne semlJle-t-elle pas établir ce fait, puisqu'en 1087, le serviteur de Dieu était déjà qualifié de saint 1 Plus tard, les évêques voisins, comme Hichard, évêqne de Novare et autres, portèrent le même décret pour leurs diocèses respectifs, et ces décrets de canonisation équivalente furent tacitement ap– pronvés par les Souverains Pontifes. Car ce ne fut qne vers l'an 117G que le pape Alexandre III ré– serva exclusivement an Saint-Siège les causes de canonisation et de lJéatification des serviteurs de Dien. Qnant à la dnrée asse;1, restreinte des formafüés ile la canonisation équivalente de saint Bernnrd, elle n'a pas lien de nous surprendre, attendu qne les e11quêtes qni se font par la voie ùe !'Ordinaire diocésain, même en des causes majeures, s'expé– dient plus promptement que les procédures du St– Siège. L'évêque, étant sur les lieux, est à même d'apporter nue plus grande diligence dans l'instruc– tion des procès canoniques et la pronrnlgation des sentences. J_,a .canonisation équivalente de notre bienheureux a doue pu aisément être menée à bonne fin dans deux on trois ans. D'aillems, comlJien de fois le Saint-Siège lui– même n'a-t-il pas inscrit au catalogue <les Saints des serviteurs de Dieu peu d'années et même peu de mois après leur mort î Qu'il nous suffise de citer

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