BASA

370 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE L'ancien martyrologe de la Cathédrale donne le 5 juin pour date de la mort de l'évêque Hngues II, qui arriva probablement en 1148. L'abbé Anselme, neveu de notre saint Docteur, que nous avons laissé à Rome en 1120, n'y demeura pas longtemps. En 1121, il fut élevé sur le siège abbatial du monastère de Saint-Edmond, un des plus beaux et des plus riches qui fussent alors en Angleterre. Anse] me ne tarda pas à se concilier l'estime et la sympathie publiques. Ses contempo– rains le louent non seulement de sa voix mélodieuse, de son visa.ge riant., de l'éloquence de sa parole et du charme de tout son extérieur; mais ils l'appel– lent aussi un modèle de loyauté, un miroir de grâce, un homme formé selon les principes de la foi, une règle inébranlable de vie religieuse, les délices des rois et des princes, le père des pauvres et la mère des orphelins (1). Un des plus beaux titres dePabbé Anselme à la reconnaissance catholique est son zèle à propager la fête de la Conception de la sainte Vierge. Cette magnifique prérogative de la Mère du Sauveur était déjà reconnue en France, à la fin du onzième siècle; dès les temps de Guillaume-le-Conquérant, il y avait à Rouen une Académie sous le vocable de l'Imma– culée-Conception (2). Une tradition fort ancienne, affirmée en 1328 par le concile provincial de Lon– dres, attribue à saint Anselme l'honneur d'avoir établi la fête de l'Immaculée-Conception en Angle– terre. Son neveu se fit l'ardent promoteur de cette (1) Etudes de théologie, déc. 1860, par le P. Van de Buck. (2) Histoire de saint Anselme par le P. Ragey.

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