BASA

HUGUES II 371 fête dans plusieurs contrées. C'est ce qu'atteste son ami Osbert, prieur de Westminster, dans une lettre qu'il lui adressa vers 1128 (1). L'abbé Anselme fut bientôt appelé à une plus haute charge. En 1136, il fut nommé évêque de Londres par la majorité du chapitre de Saint-Paul. Mais il vit son élection contestée par le doyen Guil– laume, qui n'avait pu donner son suffrage. Celui-ci inteijeta appel auprès du roi d'Angleterre Etienne. Anselme, dont le parti était de beaucoup le plus nombreux, résolut de se rendre auprès du Saint– Siège, afin de lui exposer l'état des choses. Il fit ce voyage en 1138 et obtint du pape Innocent II une bulle de confirmation. De retour à l1ondres, vers la fin de la même année, ayant été intronisé, il se mit en possession des biens de son évêché et reçut la promesse d'obéissance des prêtres de son diocèse et l'hommage de ses vassaux. Cependant ses adversaires soutinrent l'appel au– près du Saint-Siège. Le légat pontifical Albéric, ayant été consulté sur l'élection du nouvel évêque, émit un avis contraire. Anselme dut abandonner le siège épiscopal de Londres qu'il avait occupé pendant trois ans, sans avoir été sacré. Il n'était pas au bout de ses tribulations. Les moines de Saint-Edmond lui avaient donné un suc– cesseur dans l'abbaye en la personne d'Ording. Tou– tefois, les difficultés étant aplanies, celui-ci voulut bien lui remettre le gouvernement du monastère et ne le reprit qu'après sa mort. Anselme fut en- (1) « In multis locis celebrantur eius vestra sedulitate festa Conceptio quam antiquitus apud Patres veteres celebrare non consuevit christiana religio. ~

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