BASA
HUGUES II 373 pauté et son zèle ponr la propagation ile la fête de la Conception de la sainte Vierge en Occi(lent sont sa gfoire la plus pure, aux yeux de la posté– rité. Saint Anselme Doctem amait-il désavoué la conduite d'Anselme, aubé de Saint-Sabbas et de Saint-Edmond 7 Avant de clore ce volume, il n'est pas hors de propos d'élucider une question : quelle langue par– laient nos pères du douzième siècle~ La réponse est aisée. Les Valdôtains du moyen âge parlaient la langue usitée chez nos voisins d'ûutre-lVIonts, c'est-à-dire le français rudimentaire. Nous avons vu, après l'écroulement de l'empire romain, les di verses peuplades, les Hérules, les Bur– gondes, les Goths, les Grecs, les Lombards, les Francs, faire irruption dans notre Vallée et l'occu– per pendant un laps de temps plus ou moins con– sidérable. La race qui s'y établit définitivement et qui imprima son cachet à notre pays, ce fut la race franque, la même qui se répandit dans la Savoie et la Suisse romande. Elle apporta à la Vallée la langue française et l'y fixa. Car race et langue viennent ensemble, triomphent et périssent ensem– ble : c'est la loi générale qui apparaît en traits lu– mineux dans l'histoire. Il est vrai qu'un groupe de familles, une petite tribu, si l'on veut, en pénétrant chez une peuplade étrangère, per<l, la plupart du temps, son idiome originel et adopte celui de la population indigène. Mais il n'arrive pas qu'un peuple entier parle une même langue, sans que, dans le fond de la population, il y ait prépondé– rance de la race que désigne la langue de ce peu– ple. On a dit avec raison : « Les éléments des langues correspondent ordinairement aux éléments 25
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