BASA

- 45 - une redevance anuuelle au Grand-Saint-Bernard. Le zèle éclairé de l'évêque Barthélemy Ferrero, les démarches du Conseil des Commis et surtout le dévouement et l'habileté du ministre Pierre-Léonard Roucas obtinrent de la Cour de Rome la bulle Cathedralmn rnilitantis Ecclesicte, du 1er février 1596, par laquelle Clément VIII érigeait le prieuré de Saint-Bénigne en collège aux études. Les religieux du Saint-Bernard qui se voyaient privés d'un bé– néfice considérable dont ils percevaient une rente, quoiqu'il fût érigé en commende>, protestèrent natu– .rellement. Ils étaient dans leur droit, mais la cour de Savoie tenait à ménager les évêques d'Aoste et le Conseil des Commis; aussi les protestations du Saint-Bernard demeurèrent sans écho. Le dernier mémoire pour établir les droits de cet.te prévôté sur Saint-Bénigne fut écrit par le prévôt Léonard Jorioz, vers 1730. Il porte pour titre : « Mornentosae adnotcttiones R.rni dni Jorioz, Praepositi, in causct Prioratus Sti Benigni » avec cette triste réflexion : « Sed heu! dies rnali sunt ». Dans ce mémoire, écrit dans un latin très pur et avec une connaissance assez précise du droit canonique, le prévôt Jorioz tend à établir: 1° les anciens droits du Saint-Bernard; 2° la possession jusqu'en 1596; 3° les moyens subreptices et obreptices par lesquels la bulle a été obtenue; 4° le tort qui en dérivait an Saint-Bernard; 5° la nullité de la bulle par dé– faut de consentement; 6° la nullité cln beneplacituni donné par la Maison de Savoie ; 7° les raisons de justice et d'équité qui doivent infirmer cette bulle. Tous ces motifs sont exposés avec beaucoup de clarté par le prévôt Jorioz, mais dies rnali .~unt ! Le Saint-Bernard subissait alors une crise due à

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