BASA

- 47 - Séance tlu 13 janvier 1900. I. - Mgr le président lit' deux lettres écrites par le Conseil des Commis du Duché d'Aoste et les deux réponses qui les suivirent. Dans la première, datée du 13 janvier 1555, les Commis exposent à l'empereur Charles-Qnint que la ville d'Ivrée vient d'être prise par les f'nnemis et que les Valdôtains ne peuvent trouver un aide efficace pour eux et pour leur prince, le duc de Savoie, que dans la protection qu'ils implorent de l'Empereur. - La seconde lettre écrite le même jour est arlressée au roi Philippe, son fils. Ayant appris que l'Empereur lui a cédé le gouvernement de divers Etats et entre autres de l'Italie, les Corn- , mis le supplient de leur envoyer des secours pour se défendre contre les ennemis qui, aidés par les Suisses, tentaient de s'emparer de la Vallée d'Aoste. Charles-Quint répondit de Bruxelles le 22 février suivant, dans des termes très affectueux, adressant sa lettre à l'évêque, au bailli et aux Commis. Il a reçu leur demande par l'entremise du trésorier du Duc de Savoie, son neveu; il les engage à persévé– rer dans leur attachement et leur :fidélité au Duc, et il ajoute que, de son côté, il leur prouvera « par les effects » sa constante affection. - De son côté le roi Philippe répond de Londres le 28 février. Sa lettre, écrite f'n espagnol, porte cette adresse en latin : « Reverendo, magnificis, nobilibus, ho– norabilibus, sincere nobis dilectis Episcopo, Ballivo ac deputatis Vallis Angustae Praetoriae. » Il dé– clare connaîtrtl avantageusement le Duché d'Aoste, manifeste son regret de la prise d'Ivrée et promet de s'intéresser à la situation des Valdôtains.