BASA
PH.ÉFACE V Peu de faits, disons-nous, peu d'actes d'adminis– tration de nos anciens évêques sont parvenus jus– qu'à nous. La faux impitoyable du temps a presque tout moissonné. Ce n'est pas là cependant une rai– son pour laisser dans la nuit de l'oubli ce qu'il nous a été donné de glaner dans le champ ouvert devant nous. Faut-il s'étonner si les Chroniques et les Mémoi– res du moyen âge nous font défaut 1 Notre Vallée a occupé une modeste place dans le concert euro– péen; son nom est rarement mêle aux grands évé– nements qui, au cours des siècles, se sont produits en Italie et en France. Nos ancêtres ont-ils, par incnrie, omis de relater les faits importants de leur époque, ou bien . les ravages des barbares, qui, à diverses reprises, envahirent la Vallée, ont-ils anéan– ti tous les écrits anciens concernant le pays (1) ~ Quoi qu'il en soit, nous ne voulons pas tarder davantage à livrer au public le fruit de nos faibles travaux, après l'avoir soumis à l'appréciation des membres de l'Académie de Saint-Anselme. Nous n'avons épargné ni peines ni recherches dans les grandes collections, dans les auteurs anciens et mo– dernes, dans les archives d'Aoste et dans quelques– unes de Turin et de Rome, pour nous procurer les matériaux nécessaires à la composition de l'ouvrage que, dans les limites de nos forces et de nos loisirs, nous désirons élever à la gloire de l'Eglise valdô– taine. Dirons-nous que, dans ces études, nous n'avons (1) Le chroniqueur Mochet, qui écrivait en 1626, regrette que ses devanciers u'aieut laissé aucun mémoire historique des temps pàssés.
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