BASA
VI PRÉFACE pas répudié les données que nous fournit la tradi– tion locale T Notons à ce sujet avec un savant cri- • tique, le P. Honoré de Sainte-Marie (1) : 1° En fait de tradition, la possession vaut titre. Des témoi– gnages non méprisa"bles éta"blissent qn'une tradition a été admise durant plusieurs siècles, conservée de génération en génération ; si on ne trouve pas les commencements de cette tradition, c'est elle qui possède. 2° Pour la déposséder, il faut des témoi– gnages historiques qui la démentent formellement, en démontrant qu'elle est supposée, récente, intro– duite furtivement, ou qu'elle propage des absurdités qui répugnent à la saine raison. Le docte Muratori opine aussi pour qu'on ne néglige pas les anciennes traditions des Eglises italiennes, quoiqu'elles ne se réclament pas de documents positifs. Ce n'est pas à dire que les faits transmis par la tradition locale aient la certitude absolue des faits consignés dans un texte contemporain; ma.is on pent leur attribuer une véritable certitude morale on au moins une grande probabilité. Là on manque le témoignage écrit, la preuve traditionnelle est très légitimement employée. Cet argument a son poids, comme nous le verrons, au sujet de la prédication de l'apôtre saint Pierre dans la Vallée et d'autres points his– toriques. An reste, chaque fait apparaîtra avec le degré de certitude ou de probabilité, qui ressortira de la valeur des preuves alléguées. Outre l'argument tiré de la tradition locale, nons admettons, avec parcimonie toutefois, la méthode conjecturale. Car nous pensons, avec des esprits (1) Réflexions sur les règles et l'uscige de la Critique.
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