BASA
2 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOWl'E un théâtre, un amphithéâtre, une basilique, un fo– rum, ùes cloaques, tout ce qui constituait une cité romaine et pouvait concourir à l'embellissement et à l'utilité publique, lui fut octroyé. Pour couron– nement de l'œuvre, un arc honoraire fut érigé à l'entrée de la ville, en souveniT de la défaite des Salasses coupables d'avoir défendu leurs foyers. Il fallait un nom et des habitants à la nouvelle cité. En témoignage de sa bonté, l'empereur Au– guste lui donna son nom propre. Augitsta Praeto– rict, telle fut son appellation; les siècles la lui ont conservée. Il ellvoya pour la peupler trois mille Romains, la plupart soldats des vieilles cohortes prétoriennes (1). Les meilleures terres, cultivées naguère par les Salasses, leur furent distribuées. Evidemment, les Romains ne vinrent pas seuls à Aitgusta Praetoria, que nous appellerons désormais Aoste. Ils amenèrent avec eux une foule d'esclaves, dont ils avaient besoin pour leur service personnel et pour la culture des terres (2). On peut aussi pré– sumer qu'ils furent suivis d'une multitude d'hommes de race latine attirés par la beauté et la fertilité de la Vallée. Les Salasses, qui avaient survécu à la défaite, se mêlèrent bientôt à la colonie romaine. Car il n'est pas à croire qu'ils aient tous disparu. Ils avaient (1) Strabon, De Sitn Orbis, lib. IV. - Dion Cassius, Hist. rom. 1. III. (2) Une inscription romaine gravée sur un cippe en marbre d'Aymaville, remontant au deuxieme siècle de l'ère chrétienne, constate la présence d 1 osclaves à Aoste. Cette inscription a été découverte en octobre 1897 dans le sous-sol derrière l'Hôtel– de-Ville et est conçue en ces termes: « Fortunae V. S. L. M. Hermes serv. (Fortunae votum solvit libens merito Hermes servus) ».
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