BASA

SAINT PIERRE 3 été anéantis comme nation, mais les individus n'a– vaient pas été tous exterminés ou bannis (1). Qua– rante-quatre mille furent saisis et vend us à l'encan à Ivrée (2). Mais ce chiffre ne pouvait pas com– prendre tout le peuple vaincu, qni occupait la Vallée entière et une partie du Oanavais. Plusieurs milliers d'entre eux, échappés an fer des vainqueurs, se ré– fugièrent sans doute dans les hautes montagnes (3). Peu à peu ils descendirent dans la plaine, se rap– prochèrent des nouveaux habitants et finirent par fusionner avec eux. Oeux qui forent vendus à Ivrée purent même recouvrer leur liberté, après vingt ans (4). Ne se seront-ils pas empressés pour la plu– part, de regagner, au bout de ce temps, leur pays natal~ L'historien Strabon, qui mourut sous l'em– pereur Tibère, affirme qu'après la victoire de Te– rentius Varron, toute la région conquise vécut en paix (5). Oela suppose que toute la Vallée était peuplée d'habitants. « Il serait ridicule de dire que les trois mille Romains vivaient en paix avec des montagnes désertes ». (1) Strabon affirme d'abord, dans son récit, que les Salasses furent tous tués ou vendus :« Eos funditus delevit et univer– sos sub coroua venundedit. » Quelques lignes après, il semble mettre un correctif à cette assertion, en disant que la nation seulement fut éteinte : « Extincta eorum natio est ». (2) Ce chiffre résulte des paroles de Strabon, qui n'ont pas été toujours bien comprises : « Ceterorum quidem eorporum millia sex et triginta censa sunt. Qui autem ferre arma pote– rant octo millia implevere. Terentius Varro imperator cunctos illos acie victos sub hasta vendidit ». (3) Promis, Le Antichità d,i Aosta, p. 22. (4) Dion. (5) • Nunc autem finitima regio usque ad surnma montimn cacumina pacata vivit »,

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