BASA
4 HIS'fOIRE DE L'ÉGLISE D'AOS'l'E Une preuve concluante de la conservation <l'nne partie <le la tribu des Salasses nous est fournie par l'inscription commémorative de lenr soumission au nouveau souverain. Elle a été découverte à Aoste, en décembre 1893 (1) et elle remonte à l'an 23 av. J ésus-Ohrist. Dans cette inscription, les vaincus, se qualifiant de colons, font hommage à l'empereur Auguste et le reconnaissent comme leur maître. Une poignée seulement d'individus, échappés à la ruine de la nation, se seraient-ils permis un acte aussi solennel de dédition? O'eût été une dérision, et assurément il n'aurait pas été accepté par les Romains. Il faut donc croire que des milliers de Salasses ont survécu à la destruction de la nation et que, tendant la main aux vainqueurs, ils se con– fondirent avec eux et adoptèrent leurs mœurs et leur langue. La Oité, créée à la gloire d'Auguste et gratifiée du droit latin, iits latinimi, s'ouvrait à un avenir riche d'espérance. Elle prit de suite une physiono– mie toute romaine et garda longtemps cette em– preinte que les conquérants laissaient partout dans les pays assujettis à leur domination. Le nombre des habitants qui s'établirent dans ses murs peut être évalué à 45,000, d'après les proportions de l'am– phithéâtre qui pouvait contenir au moins 15,000 spectateurs. Son importance stratégique a dft être comprise dès le commencement. Elle était naturel- (1) Cette inscription devait surmonter l'ancienne porte ro– maine située près de la tour actuelle de Bramafam. Bulletin XVI de la Société académique de Saint-Anselme, Mémoire sur une inscription romaine par M. le prof. G. Frutaz - Di un'l– sm·izione in Aosta par Ermanno Ferrero.
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