BASA
SAINT PIERRE 5 lement destinée à être nne forte place d'armes con– tre les insurrections éventnelles des peuples voisins. On peut aussi croire qu'elle devint un centre con– sidérable de commerce et d'inrlnstrie, sa position avantageuse la mettant en communication avec les Allobroges et les Helvètes. Mais les principales ressources du pays venaient du sol. C'est surtout à l'agriculture et à la métal– lurgie que les nouveaux habitants, à l'('Xemple des Salasses, appliquèrent leur activité. Le snperbe pont d'Aël, qui a été construit denx on trois ans avant Jésns-Christ, servait en même temps d'aqueduc pour amener les eaux d'irrigation sur une partie du ter– ritoire d'Aymaville. Les anciennes galeries, que l'on retrouve dai1s la montagne à Courmayenr, à Ema– rèse, à Veraye, à Saint-Marcel, etc., attestent <]He ces mines ont été largement exploitées par les Ho– mains. Une bonne ronte avait déjà été tracée dans la Vallée, vers l'an 141 avant Jésus-Christ, après la déütite infligée aux Salasses par le consul Appius Claudius (1). Il est certain que, dès les premières années de la fornlat,ion d' Aitgiista Praetorilt, une voie consulaire, carrossable dans tout son parcours, partait de Milan, longeait la Vallée, franchissait les Alpes graies, aujourd'hui le Petit-Saint-Bernard, et aboutissait à Lyon. Une autre voie, accessible seulement aux chevaux, menait à Genève, à travers les Alpes poenines, anjounl'lrni le Grand-Saint-Ber– nard (2). L'an 70, an mois de mars, le général ro– main Ceciua put y faire passer une armée de trente (1) Promis, p. 88. (2) Strabon.
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