BASA

SAIN'l' PIERRE 7 traînements des peuples voisins, avaient abandonné Je cnlte drnidicprn ponr le culte idolâtrique. Avf'c l'implantation <le la colollie romaine, tous les habi– tants s'enfoncèrent ùe plus en plns cl ans l'errenr dogmatique et se livrèrent aux sacrifices du rite païen. Il conste qu'un temple païen existait sm l'emplacement actuel de la Cathédrale avec un au– tel dédié à la déesse Diane. Deux antres temples forent érigés l'un près de la Collégiale actuell e, l'antre à Châtel-Argent sur le promontoire de Vil– lenenve. Ils étaient tons les deux desservis par un collège dé prêtres appelés sévirs angnstaux. Un pontife résidait à Emarèse (1). Apollon Belenus re– cevait les hommages religieux à Bellnn sur Arvier et snr Sarre (2), et Mars Vbitins, divinité nationale des Allol>roges, était en honneur au village de Vens sur Avise (3). · Tout en s'ouvrant aux progrès de la civilisation matérielle, la Vallée restait ensevelie dans les té– !lèhres intellectuelles et la corrup tion des mœnrs. Mnis le soleil du chriqtiauisme ne <levait pas tnrder à se lever à l'horizon et à dissiper les ombres du paganisme. Quel fnt le premier apôtre de notre Vallée 1 C'est là nue question fort intéressante, qui appelle un exame11 sérieux. Prétendrons-nous qnc le premier rayon lumineux de la foi chrétienne a été apporté dans notre pays par celui-là même qui contlam11a à mort son divin (1) Gal, Coup il'œil sur lrs Antiquités d'Aoste. (2) La Religion des Salasses. (3) De nombreuses iuscriptious <le Mars Vintius ont été recueillies à Veus, (Alpes Maritimes). Mém. ile lei Soc. d'Hist. ile Genève, 1886.