BASA

SAINT PIERRE l'Espagne, la Gran<le-Bretagne (1). Or, si le chef des apôtres a pénétré dans les Gaules, n'aura-t-il pas dans ce voyage suivi la grande voie romaine, qui traversait la Vallée d'Aoste f C'était., à cette époque, la route la plus commode et la plus fré– quentée ponr se transporter au-delà iles Alpes. Les empereurs romains, Caligula, vers l'an 39 (2), Septime Sévère en 194, Caracalla vers 213, Probus en 227, Alexandre Sévère en 235, Julien en 355, longèrent notre Vallée pour se rendre dans les Gau– les. Ayant choisi cette direction, saint Pierre a dû s'arrêter à Aoste, à cause de l'importance de sa position. Son zèle ne l'aura-t-il pas excité à annoncer Jésus-Christ à ses habitants 7 Un passage de saint Irénée, évêque de Lyon, vient à l'appui de la tradition valdôtaine. Ses pa– roles sont remarquables; elles tombent de la plume d'un Père du deuxième siècle, disciple de Papius et de saint Polycarpe, qui furent eux-mêmes disci– ples de saint Jean l'Evangéliste. Mettant en relief l'unité de la foi chrétienne, il énumère les di verses contrées converties au christianisme : « Les églises de la Germanie,. dit-il, ·n'ont pas une croyance et une tradition différentes de celles qui existent chez les Ibères, cie celles qui existent en Orient, en Egyp– te, en Lybie, de celles qui existent chez les Celtes, de celles qui existent en Italie, le centre du monde. Répan<lue dans le monde entier, jnsqn'aux ext.ré - (1) Apostolicité de l'Eglise de Vivfrrs et noiweaiw; Eclciircis– sements sur l'origine clii Ghristianis1ne dans les Gaul1 s. (2) Suétone a attribué à cet empereur le projet étrange de bâtir une vil le sur le plateau du Petit-Saiut-Bernard, in iugo Alpimn.