BASA

14 HIS'l'OIRE DE L'ÉGLISJ~ D'AOSTE mités cle la terre, l'Eglise a reçu des apôtres et de leurs disciples la foi qu'elle professe (1). » Dans les teinps modernes, le grave Bossuet n'a.f– firme-t-il pas que l'Eglise naissante . ---: par consé– quent, au premier siècle - remplissait toute la terre, et non seulement l'Orient, mais encore l'ûcci<lent: outre l'Italie, les provinces d'Espagne, les di verses nations des Gaules, la Germanie, la Grande-Breta– gne (2)? De ces deux témoignages nous tirons cette con– clusion. Si, au premier siècle déjà, l'Evangile a été prêché dans toutes les parties de l'empire romain, n'est-il pas vraisembhtble qn'Aoste, placée sur le passage des premiers apôtres, a été illuminée des clartés de la vraie foi, à l'âge apostolique, par saint Pierre même, dont la mission surnaturelle devait s'exercer en Occident comme en Orient, et particu– lièrement en Italie? Saint Pierre, dit Eusèl>e de Césarée, a établi également les Eglises d'Egypte, ·avec celle d'Alexandrie, non par lui-même en per– sonne, mais par saint Marc son disciple; car lni– même, pendant ce temps, s'occupait de l'Italie et de toutes les contrées environnantes (3). Un fait indubitable fortifie notre opinion. C'est l'antiquité et le grand nombre d'églises ou de cha– pelles Hous le vocal>le de saint Pierre, qu'on remar– que snr la route, depuis Verceil jusqu'à Genève. A Verceil, à Bolle:Qgo, à Burolo, à Ivrée, à Settimo– Vittone, il y a, depuis les temps les plus reculés, des églises dédiées au prince des apôtres, comme (1) .Adv. haer. c. IV. (2) Dise. sur l'Hist. Univ. (3) Théophanie, livre retrouvé par le savant cardinal Ma'i.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=