BASA

120 - Bonneval, Versoye ~ II n'est pas à croire qne le noble Jacques ait acquis lui-même ces biens. Ils lui ont été transmis par ses ancêtres, car les te– naiiciers reconnaissent les posséder en fief; ils les exploitaient donc déjà depnis longtemps et en pa– yaient les tributs féo<laux anx s0ig-nenrs Des Coms. Observons, en passant, qu'en 1191, C(•tte famille était repr~sentée par Hng-1ws Des Cours. Mais s'il nons conste qne la noble maison Des Conrs du Valdig·ne avait, an trPizièrne siècli>, un gran<l 11omhre d'irnnwnbles clans la Haute-Taren– taif.>e comllle à La Salle et aillPurs, ne sornnws-nons pa.s fondés à croirn qne le Pape Innocent V, qn'on dit issn dt\ cette famille, avait de; relations étroit.(•s avec la Vallée d'Aoste et mêrne qn'il est né à La S;rlle ~ De fait, nos 11obles dames d11 moyen-âge aimaient à résider dans lenr châtean, lien consacré par la mémoire de tant de prenx chevaliers et de tant de pieuses et charitables dames qni l'avaie11 t habité. C'est là qn'elles mettai1•nt an jonr le fruit de leur union avec lenr éponx chél'i; elles n'allaient pas le <léposer dans les villes, dans les fermes de lenr dépPudance, dans les pn.ys étraugers. Le sen– timPnt ùn patl'iotisme les fixait à leur donjon; elles y nourrissaient et ~levai1·nt leurs petits e11fants. De là ue pouvons-nous pas inférer qu'Innocent V, étant donué qn'il était de la lignée Des Conrs, vint au monde an château Des Cours~ Son père 11'avait pas de manoir féodal en Savoie, mais à La Salle. II a sans doute respecté la coutume patriotique qui retenait au cuâtean la da me près d'accoucher. D'autre part, la famille Des Cours avait nu grand non1 bre de possessions en Tarentaise. Le titre de seigueur propriétaire pouvait donuer à ses membres