BASA

- 127 - voir anx confins de ses Etats un évêqne :fidèle et pnissant, capable de résister aux tentatives d'hos– tilité que pourraient faire ses ennemis, sans doute les Snisses. Charles de Challant, appartenant à une famille forte par ses richesses et son crédit, était certainement en mesure de seconder les vues de son prince et, de maintenir l'intégrité de ses Etats. Après l'enquête faite par l'Auditeur, le duc de Savoie, qni avait grandement à cœur cette affaire, écrivit encore, en date du 21 mai 1504, aux cardi– naux de Sainte~Praxède et de Bologne. Le jour sui– vant, il recourt derechef an Souverain Pontife, pour lui recommander la personne de son prott>gé. Le pape ne lui répondant pas, le duc Philibert ne craint pas de revenir à la charge, dans une lettre écrite à Sa Sainteté, le 9 juin. Pendant tout ce temps, c'est-:'i-dire les mois de mars, d'avril et de mai, le candidat Charles de Challant séjourna à Rome, at– tendant l'issue de la cause. Le duc de Savoie eut beau épuiser la voie des recommandations, sa proposition échoua. Le 25 juin, le cardinal de Sai11te-Praxède annonce au prince que le Saint-Père, fatigué du grand nombre de de– mandes de coadjntorerie, a résolu de ne plns accor– der des faveurs de ce genre, et qu'ainsi il devait attendre la vacance du siège épiscopal d'Aoste, pour y voir nommer Charles de Challa11t. Le duc Philibert ne se tint pas pour battn. Invo– quant l'exemple d'Abraham luttant avec le Seigneur en faveur des habitants de Sodome et de la Chana– néenne harcelant le Sauveur de ses import,unités, il ose, le 26 juillet suivant, présenter une nouvelle sup– plique au pape, afin qn'il veuille donner cours au rap– port fait par le Cardinal de Bologne sur la coadjuto-

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=