BASA

-192 - attaché au jeune Duc de Savoie. Sous les apparen– ces de traiter de la neutralité de la Vallée d'Aoste, l'évêque se procura un sauf-conduit et commença les négociations pour un accord dans lequel le roi de France aurait rendu à Emmanuel-Philibert ses domaines à la condition que ce dernier, avec une al– liance politique, eût épousé la sœur du roi, Mar– guerite de France. Boyvin du Villars, secrétaire de Brissac et son négociateur, nous raconte les détails de ces pratiques (Liv. VI, 475-477). Pendant ce temps, René de Challan.t était prisonnier de Brissac au château du Valentin. Mais passons sur ces évé– nements qui sont déjà en partie connus. De 1554 à 1557, Mgr Gazin fut presque constam– ment hors de son diocèse. Il entretenait une cor– respondance suivie avec notre Conseil des Commis, mais ses lettre$ qui pourraient fournir des détails curieux ne se retrouvent plus. Il avait fait une courte apparition dans le diocèse au commence– ment de 1557, puis il repartit pour les Flandres. L'année précédente, le cardinal Christophe Ma– druzzo, évêque et prince de Trente et de Bres-;anon, avait été envoyé par Philippe II à Milan en qua– lité de gouverneur et de lieutenant général cle l'E– tat, pour y remplacer le duc d'Alva. René de Chal– lant, prisonnier des Français à Turin, venait d'être rendu à la liberté et se trouvait à la Cour de Mi– lan. Le cardinal Madruzzo, convoitant pour sa fa– mille la riche succession de Challant., s'intéressait naturellement aux affaires de la Vallée d'Aoste et, quelques mois plus tard, son neveu, le capitaine Frédéric Madruzzo épousa Isabelle de Cballant. Les précédents de ce mariage d'intrigue et d'in– térêt et les procès qui en furent la suite sont con-

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