BASA

- 212 - Ces deux documents prouvent à l'évidence que le pont romain de Châtillon ne s'écroula pas pour défaut ile construction, mais qu'il fnt abattu par les Français en juin 1691; c'est là un fait désor– mais acquis à l'histoire. Indépendamment de ces documenti;;, l'assertion déjà citée de l'historien de 'fillier, qni vivait à !'é– poque même de !'Invasion française vaut, à elle seule, plus qne toutes suppositfons et les raisonne– ments de Promis. Suivons maintenant les péripéties du pont qui succéda au pont romain et vivons encore un ins– tant de la vie de Châtillon et du Duché à cette épo– que déjà lointaine. A Châtillon, le nouveau pont en bois, ordonné par le Gouvernement dès le 6 juillet 1691, a dû être construit avec pins de célérité encore que ce– lui de Villeneuve, lequel, sans être aussi nécessaire au pays, fut pourtant déjà « achevé le 23 du mois d'août suivant an prix de fatigues non imagina– bles » (1). Cornbien d'autres ponts disparus en cette même année et qui dnrent être relevés en tonte hâte! Depuis Châtillon jusqu'à La Thuile, les Français avaient miné et détruit les ponts romains de Châ– tillon, de Liverogne et de Pierre-Taillée et tous les autres ponts en pierre; il s avaient également brûlé et abattu tons les ponts en hoii;;, « sur la (1) Aucieu registre de dépenses et fournitures de la Com– munauté cle Villeneuve.

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