BASA

- 227 - font foi. Le chœur des chanoinesses, c'est-à-dire le local dans lequel, durant sept siècles, elles récitè– rent leurs offices, était séparé du chœur de la cha– pelle pnr des barreaux en fer. Les vastes app~.rtements, construits snr les restes tles murs de l' Amphithéâtre, datent aussi du XIII6 siècle. Comme on le sait, il était <l'usage, à cette époque, d'ntiliser pour des habitations nouvelles ce qni restait des constructions romaines (1). Nous at– tribuon s encore au même seigneur le· portail de la chapelle; la porte en bois sculpté n'est que du XVII6 siècle, mais son encadrement en grosses pierres de taille est bien autrement ancien et au– rait pu s'adapter parfaitement à une maison forte du moyen-âge. En h~mme qui connaissait son temps et qni tenait à garantir la sécurité de son cher monastère, Godefroi fit aussi placer, sur la façade de l'église, une grande meurtrière, dont l'ouver– ture externe est masquée par le crépissage de la muraille, mais que l'on voit très bien en montant sur la voûte de l'édifice sacré. Unè visite dans le comble, qne nous venons de (1) On pent voir dans de Tillier, Promis, Aubert et autres auteurs plus récents, des détails sur les ruines imposantes de l' Amphithéâtre et du Théâtre romains. Qu'il nous· suffise de dire ici que l' Amphithéâtre cl' Aoste, le plus ancien des édifices de ce genre qui existent encore dans l'univers, était bâti eu forme elliptique, qu'il avait à l'origine soixante arcades et pouvait contenir de 15 à 20.000 spectateurs, soit Je tiers de la population r1' .A.ugustci Praetorici. •Le Théâtre, dont on ne voit plns qn'nn pan de mur colossal, haut de 22 mètres, à quatre étages, percé de fenêtres de formes différentes, con– tenait de 3 à 4000 spectateurs.

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