BASA
§ I. AFFRANCHISSEMENT DES Censes Ecclésiastiques Vers le milieu dn XVIII6 siècle, comme dans toute la période du moyen-âge, les revenus du clergé valdôtain se composaient dn produit de quel– ques biens, d'un modique casuel et, enfin, de cen– ses, dont l'exaction n'était pas seulement ·difficile, mais souvent inexigible et même odieuse, surtout pour les curés. Ceux-ci, d'après la constitution pri– mitive de leurs bénéfices, devaient percevoir an– nuellement de leurs paroissiens des dîmes, des prémices, des offrandes et des censes en argent·, en froment., seigle, orge, avoine, poules, cabris, pains, vin, fromages, beurre, céras, œufs, noix, châtaignes, etc. De plus, ponr droit particulier de paroissinage, chaque famille, pauvre ou riche, devait lenr don– ner, chaque année, un sol ou quelques denrées. Or, l'on comprend tout ce qn'il y avait de pénible ponr un curé à envoyer un exprès exiger ·ces collectes de porte en porte, tandis que l>ien des paroissiens peu aisés auraient eu besoin de recevoir eux-mêmes des secours. Et que dire des bénéfices-cures dont les censes constituaient le tiers, la moitié ou même la majeure partie <les revenus 1 (1). Il était temps, (1) Voir aux Archives de la,, Sous-Préfecture, dan s les Re– gistres de la R. Délégation, les rapports pour la portion c01~grue d'Issogne, de Pontbozet, de Valtornenclte, etc.
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