BASA
- 321 - C'est pendant cette époque désastreuse que parut le car<linal Antoine de Challant. Il embrassa d'a– bord Je parti <le Robert de Genève et de Pierre de Lune. Est-ce là une tache :\ sa mémoire 1 Serait-il, à ce titre, indigne de notre sympathie~ Il faudrnit dans ce cas accuser bon nombre d'autres person– nages éminents en science et en sainteté, devant lesquels l'histoire s'incliile pourtant, avec raison, en signe de respect et de vénération. Nos pères, nos évêques, des saints no111brenx, des nations entières portellt empreinte sur lenr front la même tache. Si, de nos joms, les recherches historiques, la criti– que plus éclairée à l'aide <les documents puisés aux sources, ont permis d'établir la légitimité incontes– table d'Urbain VI, il est pourtant hors de doute qu'à l'époque qui nous occupe, cette question était entomée des ténèbres les plus épaisses et le pro– blème regardé comme insolnble; deux grands con– ciles H'osèrent jamais l'aborder de front; le monde chrétien était. partagé. Ainsi, sans nous arrêter à la question historique de la légitimité dei;; deux papes, déplorons le mal– heur des temps, les complications d'événements, d'intérêts et de passions qui rendirent possibles nne division anssi désastreuse. Au milieu de ces luttes opiniâtres et mesquines, de ces tiraillements puérils et dégoûtants, l'histoire nous montre de nobles et sympathiques :figures, des hommes dévoués et généreux qui, gémissant au fond de lem âme, sm la déplorable situation de l'Eglise, tentèrent les pins louables efforts pour étouffer le schisme. Parmi ceux-ci, nous verrons figurer le cardinal Antoine de Ohallant.. II fut d'abord sincèrement attaché à Pierre de Lune, jusqu'au concile de Pise; 21
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