BASA

- 322 - c'était son bienfaitem, le chef spirituel de sa pa– trie; mais il l'abandonna, an prix iles plus graves sacrifices, an péril même de sa vie, lorsqu'il fut question de rendre la paix à l'Eglise. Dès ce mo– ment il s'attache au pontife reconnu par le concile. J ea11 XXIII qui succéda à Alexa]l(lre V, l'avait comblé de faveurs et de distinctions, mais Challant n'hésite pas à l'aliandonner aussi, dès qu'il s'aper– çoit que par ses mené.es secrètes et tortueuses, il menaçait de continuer et d'éterniser le schisme. Au concile de Constance qu'il avait lui-même uégocié, il n'a en vne que le rétablissement de l'unité. Ce personnage qui a joui de la plus haute · considération à la cour de plusjems papes, à Avi– gnon, à Pise, à Rome et à Constance, est une il– lustration de la noble famille de Challant et mé– rite d'être mieux connu dans le pays qui a vu naî– tre ses ancêtres et a abrité ses jeunes années. Mal– henreusernent notre curiosité à cet égard ue peut être que t.rès imparfaitement satisfaite par défaut de documents. Tâchons pourtant de grouper, avec quelque ordre, les quelqnes éléments de biographie qu'il nous a été donné de glaner dans les docu– ments de cette époque agitée. L'histoire d'un homme qni a occupé une si haute po.sition, à une époque si féconde en événements au::;si extraor<linaires, est intimement liée au mou– vement politique, littéraire et théologique <lu xve siècl<:'. Nous serons ainsi obligé de sortit· quelques fois de not.re cadre pour jeter un rapide conp d'œil snr le milieu social, les idées, les doctrines de l'é– poque. Nous n'en dirons pourtant qne ce qui est absolument indispensable à l'intelligence de notre récit, en renvoyant le lectenr, pour de plus amples

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