BASA

- 326 - nistration de la justice, et, da11s une charte qu'il octroya à ses sujets le 20 mai 1392, on voit poindre quelque lueur des principes qui garantisseut de nos jours la liberté in<liviùuelle. Dans ce docnmeut, il confirme à ses vassaux leurs anciens privilèges, renonce, en faveur des pareuts, à 1'héri tage des fils de familles morts ctb intestcit et au tiers auquel l'a– baye avait droit dans le cas de dispositions testa– mentaires; il révoque à ses officiers le droit <l'in– carcérer les prévenus capables de donner une cau– tion (1). Il fut ensuite créé Grand Chancelier de Savoie. Ses mérites et ses talents l'appelèrent_bientôt sur le siège épiscopal de I~ausanne qn'il s'appliqua cons– tamment à agrandir et à embellir, au point qu'il est regardé comme le fondateur <le la ville mo– derne. Il déploya sa prudence et sa sagacité dans de nombreuses négociatious et mourut en 143Z, en laissant une grande réputation de munificence, de sagesse et de bon té. Mais celui qui, dans cette illustre lignée, jeta le plus vif éclat, ce fut incontestablement Antoine, soit par les postes éminents qu'il occupa dans l'E– glise et dans l'Etat, soit pour la gravité des évè– nements auxquels sa situation et les circonstances l'obligèrent de prendre la part la plus active. Antoine était le 5 6 fils d'Aymon. La date de sa naissance n'est pas connue. Mais après une longue et sérieuse étude de la généalogie de la famille et des évènements auxquels prirent part ses frères, on peut la fixer approximativement entre les années 1340-1350. Nous inclinons vers cette dernière date. (1) Claretta : Il Oomune di Giciveno.

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